Madi' Lockheart #_ { VALiDEE

MADDISON LOCKHEART

I - Carte d'identité

NOM :

PRÉNOM(S) :

DATE DE NAISSANCE :

SIGNE DU ZODIAQUE :

LIEU DE NAISSANCE :

NATIONALITÉ :

II - MADDISON & HERSELF :

HISTOIRE

Assise dans un fauteuil massif en cuir marron légèrement usé, dans un style qui se voulait recherché mais qui, au final donnait véritablement la nausée, Delilah Grace Hunting feuilletait un magazine typiquement féminin, se lamentant de ne plus pouvoir porter du tout ses petites robes courtes qu’elle accompagnait automatiquement de spartiates Antik Batik en cuir. Hunting...Exact, la belle jeune femme à la chevelure plus blonde que blonde, virant très légèrement sur le blanc tant ils étaient clairs, âgée de 25 ans et enceinte jusqu’au cou, s’était mariée voilà quelques années mais refusait tout net de porter le nom de son mari ailleurs que sur le papier. Ainsi lorsque les gens s'adressaient à elle, elle n’hésitait pas un seul instant à les remettre à leur place, quitte à les mettre royalement mal à l’aise à cause de cette histoire de fichu nom. Elle avait toujours était soucieuse d’enquiquiner son monde, c’était en quelque sorte son credo à ce qu’avait compris son mari mais voilà qu’au bout de 3 ans de mariage à peine, il préférait renoncer à la comprendre et vivre dans la paix et le calme. Il était tolérant, tempéré, excessivement généreux et...un peu mou de l'œil de Delilah. Elle, s’était plutôt le contraire, impulsive, téméraire, arrogante avec un don particulier à se fourrer la tête la première dans les ennuis. Autant dire qu’à la maison, celle qui menait la danse, c’était elle. Mis à part ça, et étrangement, le couple nourrissait un lien particulier, le genre de relation fusionnelle à l'extrême. Ils se vantaient souvent de se comprendre sans un mot, un geste, ni même un regard. Ils s’aimaient et ne doutaient pas qu’ils se connaissaient sur le bout des doigts. Posant délicatement sa main droite sur son ventre arrondi, elle soupira légèrement, affichant un petit sourire réservé mais néanmoins parfaitement sincère. Elle déposa son bouquin sur la petite table basse du salon, laissant son regard voguer par la fenêtre, observant l’hiver. Les flocons qui se déposaient comme des pétales de roses sur la pelouse du jardin, quelques passants pressant le pas pour rentrer au chaud tandis que les enfants s’amusaient à pencher la tête en arrière dans l’espoir d’avaler quelques petites boules aériennes blanches, totalement immaculées.

Tu sais pourquoi j’aime l’hiver ma puce?

Elle caressa doucement son ventre au travers de son tee-shirt.

Parce que dans quelques jours au plus tard, tu seras parmi nous ma princesse et tu pourras voir de tes yeux ce magnifique spectacle. Plus tard, quand tu seras plus grande, je te regarderais te rouler dans la neige en riant et alors je...

Elle fronça les sourcils.

Je...

Elle grimaça légèrement tout en se tenant fermement le ventre. Elle rechercha son souffle, suffoquant légèrement sous la douleur puis, avec une poussée d'énergie elle cria:

JE PERDS LES EAUX! Chace, Chace, bon sang Chace...

Quand ledit Chace Charles Lockheart traversa le living, c’était d’un pas affolé et l’air complètement déboussolé. Comme si on venait de lui apprendre que des petits bonshommes verts étaient en train de coloniser son jardin. Hum... Rien qu’il aurait certainement était moins sous le choc dans le cas d’une invasion, Du haut de ses 29 ans, il allait être père pour la première fois et, il avait beau se faire violence depuis le début, son sang-froid semblait s’être littéralement envolé. Il tenta quand même de garder à l’esprit que le petit être qui était dans le ventre de sa femme était son enfant, sa petite Madi’, et que plus il paniquait plus il y avait de chance de Delilah accouche à la maison ce qui aurait pour conséquence une double dose de panique. Heu...Était-ce vraiment nécessaire? Il attrapa précipitamment, les bagages que sa compagne avait eut la prévoyance de préparer depuis Mathusalem. Il plaça l’énorme fourre-tout LL, Bean sur son épaule, et les deux sacs non-moins-énormes Kate Spade noirs à chacun de ses avant-bras et c’est, ressemblant à une mule qu’il se dirigea vers la voiture en lâchant un bref:

Je mets tout ça dans la voiture et...Et je viens te chercher.

T’as plutôt intérêt à faire vite, cette petite maligne me fait souffrir le martyr, c’est une horreur.

Bon, bien sur, il était partit si vite qu’il ne l’avait même pas entendu mais, peu importe. Il se décida enfin à la "charger" dans la voiture et ils étaient en route pour l'hôpital publique, pas question de faire dans la dentelle en période de crise, comme il le disait à chaque fois. Bien que la jeune mère beugla pendant les vingts longues minutes du trajet qu’elle voulait sa clinique privée. En arrivant, Chace ne put que remercier sa fille des contractions douloureuses qu’elle provoquait parce que, à cause de ça, au moins, la future maman était incapable d’aligner deux mots. Quel changement. A peine une heure plus tard, la jolie Maddison Eleanor Lockheart, 50 cm pour 2kg750, était sortie, nettoyée et couchée tranquillement sur la poitrine de sa maman.

***

Avec le tempérament de son père, on aurait pu espérer que la jeune demoiselle Lockheart serait une petite princesse douce et innocente, du moins, c’était ce que sa mère aurait souhaité. Malheureusement pour elle, sa fille était sa réplique parfaite, mis à part ses cheveux colorés d’un joli blond vénitien. Elle savait parfaitement que la tâche ne serait pas aisée. La petite, à peine âgée de 2 ans gambadait un peu partout dans la maison, riant toujours aux éclats, dévoilant ses minuscules dents carrées toutes blanche, mettait tout ce qu’elle trouvait dans sa bouche et refusait catégoriquement de s’endormir ailleurs que sur les genoux de son papa. Malheureusement, encore une fois, notre cher Chace était dans les forces spéciales, comme quoi ne jamais se fier à l’eau qui dort, et autant dire que sa présence au domicile familial était limitée. Dans ces moments là, la pauvre Delilah se devait de ruser, dans le cas contraire, elle était certaine que Madi’ aurait été capable de s’époumoner toute la nuit. Autant limiter les dégâts n’est-ce pas. Enfin, comme par magie, le cap des trois ans passé, la petite s’assagit doucement en constatant que sa mère arborait un ventre de plus en plus rond. Et alors que Madi’ passait tout son temps à suivre sa mère partout et à toucher son ventre dès lors qu’elle était assise, la jeune Hunting ne pouvait s’empêcher de se demander si sa première était un enfant surdoué ou quelque chose du genre et pourquoi, au nom de Dieu elle avait à nouveau laissé libre cour à son envie d’être mère...hum..inconscient sans aucun doute. Elle devait véritablement être la reine des idiote pour faire un enfant avec un homme totalement absent mais alors faire deux fois de suite la même erreur, c’était tout simplement du masochisme d’après elle.

C’est donc dans la ville de Lawrence qu’au mois de Juillet de l’année 86 que la famille s’agrandit une nouvelle fois. Pendant quatre petites années, les Lockheart vécurent dans le bonheur parfait et absolu. Tout du moins, trois d’entre eux. Chace avait tant bien que mal essayé d’alléger un peu son emploi du temps lorsqu’il n’était pas en mission, ce qui se résumait à une heure supplémentaire par mois,à tout casser, dans l’espoir de voir grandir Maddison et Margaret, sa magnifique rousse et sa petite blonde. Mais ce bonheur si parfait était loin d’être du goût de la ravissante Delilah. Ce qu’elle voyait avant toutes choses, c’était qu’elle avait 33 ans, un mari à temps plus que partiel et deux gamines capricieuses à gérer, autant dire à son sens, le bagne. C’est donc par un matin de Septembre qu’elle mit les voiles pour NYC avec un riche chirurgien rencontré à l'hôpital quelques années plus tôt, qui n’avait cessé de lui faire du rentre-dedans et qui venait de lui annonçait qu’il partait pour la Big Apple, à bons entendeurs bien entendu. Et sa cupidité mêlé à son égoïsme l’avait poussée à le suivre loin de sa famille et des gens pour qui elle avait tant compté. Le soir-même c’était un Chace dépité qui avait fait à manger à ses enfants avant de s’avachir sur le canapé. Tout à coup, la maison qu’il avait tant aimé lui semblait austère, elle lui faisait presque peur tant elle remuait de bons souvenirs, ces belles choses qu’il ne connaitrait plus jamais à coup sur. La petite rousse, sensiblement plus âgée que sa cadette pouvait aisément comprendre ce qu’il c’était passé, d’autant plus que pour son âge, elle adoptait une perspicacité et une maturité qui laissait son entourage sans voix. Parfois, cela s’avérait relativement gênant, on ne pouvait pas parler librement de peur de choquer ses oreilles qui trainaient partout. Elle avait donc trottiné jusqu’au salon puis grimpé sur les genoux de son papa. Elle avait collé sa petite tête contre son torse en murmurant doucement:

Tu sais papa, le plus important c’est que nous on sera toujours là. On t’aime tu sais papa.

Malheureux, et ne savant quoi répondre à ça, il avait déposé un baiser sur le haut du crâne de sa fille retenant difficilement ses pleures. Puis la petite Margaret, ne supportant pas d’être en retrait s’était à son tour perchée sur son père, le gratifiant d’une énorme baiser sur sa joue râpeuse.

T’aime moi aussi papounet.

A quoi le père répondit un simple sourire, visiblement amusé. Il avait perdu l’amour de sa vie, son âme-sœur, mais il avait toujours ces deux magnifiques anges sur lesquels il devait veiller et qui ne manqueraient certainement pas de prendre soi de lui.

***

Peu de temps plus tard, Chace fut relégué au titre de retraité précoce, sous-entendu, plus assez efficace. Hum...On peut aisément imaginer qu’un type constamment déprimé, qui ne voit que par ses filles et montre de la réticence à ses ordres d’affectation, n’est pas vraiment l’élément indispensable pour l’armé. Il fut donc gentiment remercier pour ses services, une pension et hop, du balais, va voir ailleurs si j’y suis. Qu’à cela ne tienne. En effet, le père célibataire mit pas mal de temps à se reconstruire, ce fut un processus long et particulièrement douloureux, pour lui comme pour ses deux adolescentes de filles qui ne comprenaient pas toujours pourquoi elles devaient faire semblant de pleurer sur une mère qui n’avait jamais été capable de s’occuper d’elles et dont la priorité semblait à sa propre petite vie sentimental. La situation fut particulièrement mal vécue par Madi’, fille exemple, un bon caractère bien à elle mais toujours présente pour son père, le défendant contre vents et marrées, prête à tout pour lui convenir parfaitement. Âgée de 16 ans lorsqu’il retrouva le sourire, elle eut la naïveté de croire qu’elle y était peut-être pour quelque chose, que son nouveau travail de recruteur ou bien une rencontre amoureuse y été pour quelque chose. Toute la crédulité d’une jeune adolescente qui tente simplement de vivre sa vie. Particulièrement jolie et brillante, l’ainée de Lockheart fut rapidement intégrée parmi les plus populaires de son lycée, et plus vite encore adulée par sa façon d’être privilégiée tout en restant humble. A vrai dire, elle en avait que faire de plaire dans l’immédiat, son père voulait qu’elle fasse des études supérieures, elle les feraient, sans chercher plus loin que sa confiance aveugle envers lui. Sportive, elle se passionna très vite pour les sports de combat, chose relativement inhabituelle dans son entourage. Imaginer la petite Madi’-taille-de-guêpe revêtant les gants, ça semblait en étonner sérieusement plus d'un. Sa sœur, radicalement différente, et fermement décidée à se faire remarquer, tourna très vite au vinaigre. Préférant être seule, entouré de quelques amis plus ou moins étranges. Même sans être soupçonneux, on ne pouvait que se demander ce que cette belle blonde fichait avec des gens comme ça. Ses problèmes de drogue ne restèrent pas bien longtemps dans l’ombre et Margaret en profita pour faire parler d’elle autant qu’elle le pouvait.

La jeune Maddison préféra tout simplement vivre comme si elle n’avait pas de sœur. Il n’avait pas fallut longtemps pour qu’elles comprennent qu’elles se détestaient mutuellement. Margaret prétextait que la petite rousse ne faisait sa vie qu’en fonction de son père, qu’elle n’avait aucune opinion propre et que, bordel! Il n’y avait pas de mal à ce qu’elle pleure le départ de sa mère de temps en temps. Extrêmement repliée sur elle-même sentimentalement parlant, une pointe d’arrogance dans la vie, Madi’ avait reproché à Margaret de vouloir se faire désigner comme le vilain petit canard de la famille, ce qui n’était nullement le cas, qu’elle n’agissait que pour se sentir être le nombril du monde, chose qui n’était pas le cas non plus et, surtout qu’elle n’éprouvait nullement le besoin de pleurer sur une femme qui avait pensé à son cul avant de penser à ses enfants. Débuts des hostilités, et loin de la fin. Ce conflit porta préjudice aux deux demoiselles, la cadette s’éloignant peu à peu de la famille et elle, se précipitant dans ses études comme si sa vie en dépendait. Le père assistait aux disputes, impuissant, et Maddison mit du temps, beaucoup de temps avant de comprendre ce qui passait réellement dans la tête de son père.

J'♥ Road 666 !

Quelques années passèrent mais le schéma demeura le même. Une fille aimante et dévouée à son père et une petite marginale qui vivait sa vie comme une grande, prévoyant de quitter la maison dès que possible. Autant dire que cela semblait inconcevable aux yeux de Maddison qui revendiquait le fait que leur père ait besoin d’elles, Puis Margaret atteint l’âge critique des 16 ans et mit la clef sous la porte. Elle voulait vivre sa vie soit-disant, ne pas avoir à subir les choix de son père, faire ses propres erreurs pour apprendre. La jeune femme restante assista à l'effondrement de son père, impuissante cette fois, chose qu’elle n’avait jamais connu auparavant et ses paroles n’y changeait strictement rien. Elle avait toujours cru être le pilier de son père mais finalement, cette blondinette au caractère rebelle était sa Delilah et avec un chagrin immense, la jeune femme constata que c’était à sa sœur et non à elle qu’elle devait les rares sourires de son père. Et pourtant, elle s’était sacrifiée, elle avait fait de son mieux pour être parfaite à ses yeux, pour remplacer sa mère, elle croyait, elle croyait vraiment bien faire et voilà qu’il agissait comme si elle était une moins que rien, ne se souciant plus de son travail et encore moins de l’état de la maison, désertant de plus en plus souvent au profit de pub minable dans lesquels il se sentait exister peut-être. La jeune femme en garda une profonde blessure, elle avait tout fait pour lui et sitôt que Margaret était partie, il l’abandonnait à son tour.

Cependant, la jeune demoiselle n’eut pas de soucis à se faire pendant longtemps. Quelques semaines après une violente dispute entre elle et son père, elle apprit que non seulement il n’était qu’un alcoolique qui troquait l’argent de sa fille contre de la vodka, on était bien loin de l’image du héros, mais que pire, il était un des adeptes de ces fight clubs dangereux et dans lesquels le sang coulait à flot, contrairement à l’argent qui avait tendance à disparaître sitôt les paris perdus. Et perdu, c’était bien l’état d’esprit de la jeune fille. Un soir, alors qu’elle suivait un cour magistral dans sa fac de droit de New Heaven, elle reçut un appel sur son portable. Rechignant à répondre, elle dut quand même se soustraire à l’amphi en remarquant l’instance de l’appel. Elle se dirigea vers l’extérieur. Il était 22 heures, cours du soir et les seuls étudiants présent étaient vraisemblablement en classe puisque lorsqu’elle passa en revue le mini-square dans lequel elle se trouvait, derrière le bâtiment C, elle ne vit personne. Il décroche distraitement. Elle avait froid et n’avait qu’une seule envie, rentrer au chaud, rendre une visite surprise à son copain du moment et dormir jusqu’au soir prochain. Elle étouffa un bâillement puis reconnut instantanément la voix à l’autre bout du fil. Elle se figea, comme paralysée.

Mais où ça?

Geignit-elle

Sur le parking de derrière du Drugstore...Plus de voiture, ai personne...

Sa voix était hachée et Maddison se demanda une fraction de seconde si elle avait bien tout compris. Une peur panique s’empara d’elle. Dans le cas où elle n’aurait pas compris, elle aurait certainement un cadavre sur la conscience au petit matin. Elle ne s’interrogea pas trop longtemps cependant, elle sauta dans sa voiture, une Aston Martin rouge irisée. Elle aurait pu se soucier de son côté tape-à-l'œil dans d’autres circonstances. Seulement, pour le moment, elle se concentrer sur la route 91 qu’elle devait emprunter jusqu’à East Hartford, puis la 84 jusqu’à hauteur du Wells State Park, puis la 90, puis la 495, puis la 93 et enfin les petites routes pour arriver jusqu’à Lawrence. Tout ces nombres lui tournaient dans la tête. Elle connaissait le chemin par cœur et pourtant, elle avait peur de faire une erreur, de tout faire foirer. De rater une sortie ou que sait-je. Elle était tétanisée. Lorsqu’elle arriva sur les lieux, ses jambes étaient toutes engourdies et elle du retirer ses escarpins sinon, elle était propre pour une chute légendaire. Elle pouvait sentir son pouls, elle en avait mal à la gorge, elle avait l’impression désagréable que son cœur voulait remonter jusqu’à ses lèvres et qu’elle allait vomir l’équivalent de trois mois de repas si elle n’arrêtait pas d’angoisser de cette façon. Elle du chercher un peu partout pendant deux minutes avant de remarquer cette masse informe sur le sol. Ici gisait son père dans une flaque de sang collante, conséquence d’une séance trop poussée de combat. Elle n’arrivait pas vraiment à décider ce qu’elle devait ressentir à cette instant précis. Elle s’agenouilla tout à côté de lui, lui redressant la tête pendant qu’il la dévisageait avec douleur.

T’en fais pas papa, je suis là, je serais toujours là pour toi. Accroches-toi jusqu’à l’arrivée des secours. Je t'en pris.

Des sanglots plein la voix, elle appela les urgences, expliquant du mieux qu’elle pouvait ce qui se passait mais les larmes lui brulait les yeux, l’aveuglait, elle avait mal. Le mal de perdre encore un de ces parents, elle serait officiellement orpheline si il se décidait à la laissé tomber. Après l’appel, elle balança négligemment son portable parterre, déposant un baiser sur le front de son père. Elle le tenait fermement, de peur qu’il ne s’endorme et ne se réveille plus jamais. Elle commença à le bercer doucement, pleurant à chaudes larmes, priant de tout son petit cœur qu’il reste en vie, encore un peu au moins, pour elle. Avec le peu de force qu’il lui restait, Chace parvint à articuler difficilement et d’une voix presque inaudible:

Ta sœur, ou est ta sœur?

Je...

Elle grimaça, totalement submergée par la douleur

Je ne sais pas papa, tu sais bien. Elle est partit.

Elle le vit fermer les yeux un instant puis, pour la première fois de sa vie de puis sa mère, elle voyait son père pleurer. Elle posa son menton tout contre son épaule en le serrant, l’assurant qu’il allait vivre, qu’elle l’aimait plus que tout. Mais il ne lui rendit pas son étreinte, il était déjà trop faible. Il soupira largement, les poumons certainement remplis de sang. Il parvint tout juste à ajouter.

Tu diras à ta sœur...que...que...que je l’aime plus que tout au monde. Tu lui diras...

Madi’ le ressentit comme une profond coup de poignard dont la pointe était venue se loger quelque part entre son poumon droit et ses côtes, détruisant tout à l’intérieur sur son passage. Elle se redressa brutalement mais déjà son père, les yeux clos, avait cessé toute respiration. Elle ravala les larmes, la gorge gonflée de rancœur. Ses maxillaires se contractèrent de suite, lui donnant un air plus sévère. Elle ne pouvait pas croire ce qu’elle venait d’entendre, cela dépasser l’entendement. Elle était blessée et quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle pense, elle ne parvenait pas à chasser de son esprit ces quelques mots. Ces mots qui lui disaient " Tu ne sers et tu ne serviras jamais à rien". Ravalant sa fierté le temps que l’ambulance arrive, elle expliqua la situation, après examen on annonça l’heure du décès, on lui demanda si ils devaient prévenir quelqu’un. Elle répondit que non, et partit.

***

Par rébellion peut-être ou par simple choix, ce qu’elle n’avait jamais fait auparavant, Maddison termina ses études à Yale et décroche son diplôme haut-la-main comme à l’habitude. La perte de son père l’avait affaiblie mais l’avait fait redoubler d'efforts dans son travail. Et voilà, ça avait enfin payé. Cela faisait 4 ans maintenant qu’elle n’avait plus personne. Elle s’était réfugié très vite dans une attitude de pseudo-garce, se réfugiant auprès des hommes plus âgés pour un peu de réconfort, du moins le temps d’une nuit, et sur ce plan au moins, elle n’avait aucun soucis. Peut-être avait-elle seulement le besoin de se sentir aimer. Quoi qu’il en soit, elle demeura bien plus dragueuse que la moyenne suite à cette perte, Puis soucieuse de faire son petit bout de chemin à elle, elle suivit la formation de Quantico, l'Académie du FBI. Baignée dans les sports de combat depuis toute jeune, elle n’avait aucun soucis à se faire pour cette discipline, quand à maitrise des armes, c’est une technique qu’elle acquit très rapidement. Après tout, c’était quand même dans les gênes, quoi qu’elle puisse en dire. Intelligente pour deux, voire trois, elle s’en sortit particulièrement bien et n’eut aucun mal à se faire sa place parmi ce monde masculinisé. Elle était encore en entrainement sur le terrain quand l’écho de l’affaire Zodiac lui revint aux oreilles. Particulièrement curieuse, elle rêvait de mettre sa pierre à l’édifice de son arrestation. Et étrangement, elle fut exaucé quelques mois plus tard. Le Chef de section décida de la confier à David pour qu’elle fasse ses preuves. Quoi de mieux que d’apprendre auprès d’un agent chevronné? Et voilà comment elle quitta sa misérable vie, direction Jericho et bien décidée à faire de ce psychopathe sa raison de vivre pendant quelques temps.

CARACTÈRE

Le moins que l’on puisse dire sur le compte de la jeune Maddison Lockheart, c’est qu’elle est particulièrement difficile à cerner. Il faut également savoir que la disparition de la seule personne qui comptait réellement à ses yeux, son père, a opéré un changement radical dans sa façon d’être, jusqu’au point de n’être que l’ombre de l’ancienne Madi’. Et elle ne s’en plaint pas le moins du monde, les épreuves qu’elle a subit lui ont permis au moins de s’endurcir un peu et d’abandonner sa vision utopique du monde dans lequel elle vit au placard. La gentille petite fille qui ne faisait que faire ce qu’on lui demandait, sans jamais se poser la moindre question, juste avec l’espoir d’être aimée tout simplement, à disparue le soir de la désillusion. Une désillusion si violente qu’elle prit instantanément la décision ferme et définitive de ne plus jamais laisser son cœur entre les mains d’une autre personne qu’elle-même. Entre autre chose, la demoiselle sait à présent exactement ce qu’elle veut et s’est enrichie d’une nouvelle vertu: la détermination. Sans doute à cause du métier qu’elle exerce, elle a appris à ne jamais lâcher avant d’avoir atteint son but ou plutôt, comme le plus souvent pour elle, sa proie. Entêtée, il est quasiment impossible à autrui de la détourner de son envie. Ajouter à ça une double dose de ruse et vous saurez alors que la jeune Maddison obtient tout ce qu’elle convoite et un peu plus encore. Franche, elle n’est pas le genre de fille qui fait bonne figure pour le plaisir, si quelque chose ne lui convient pas, une attitude, un geste ou autre, elle n’hésitera pas à le faire remarquer, cependant, sans doute par un vieux réflexe, elle reste relativement subtile, suivant les conditions bien sur. Elle sait manier les mots avec élégance pour ne se mettre personne à dos quand le besoin s’en ressent. Et dans le pire des cas, son sens du sarcastique est plus affuté qu’une lame de rasoir, et bien entendu, elle sait parfaitement s’en servir, parfois même un peu trop souvent. Ambitieuse comme pas une, elle sait ce qui peut lui permettre de se faire une place dans le milieu et, croyez là, elle ferait tout, tout pour réussir. On ne fait pas d'omelette sans casser quelques œufs, telle est sa devise du moment. Certes, elle n’est pas blanchie de tout défauts, bien au contraire, cependant la jeune femme sait faire preuve de gentillesse et de compassion, selon son degrés d’implication dans l’histoire. Les personnes qu’elle apprécie son peu nombreuses, cependant, elle peut se montrer oreille attentive et même de très bon conseil parfois. Sentimentalement, la demoiselle est complètement hermétique jusqu’à maintenant. De peur de souffrir sans aucun doute. Ce qui ne l’empêche à rien d’être une femme à hommes. Puisque pas de sentiments, pas de fidélité. Elle fait parti des grand défenseurs du One Night, et oui, une vie sans amour, elle peut, mais une vie sans quelques ébats de temps en temps, impossible à gérer. Enfin, d’une manière générale, Mlle Lockheart paraît relativement froide et distante aux premiers abords, principalement parce qu’elle n’accorde pas sa confiance facilement et elle ressent le besoin d’une analyse de son interlocuteur avant toute chose. Ce qui peut, accessoirement, créer de désagréables blanc dans certaines de ses conversations. Derrière son allure fière et indépendante, elle peut se dévoiler sensible. Particulièrement face aux histoires de famille. On peut bien la comprendre.

J'AIME / J'AIME PAS

Ce genre de chose n’est pas aisée avec la demoiselle Lockheart. Non pas qu’elle ait trop peu de goût, au contraire, mais faire la liste de tout ce qui lui est insupportable serait probablement fastidieux et bien compliquer à établir. Ainsi, dans un premier temps, nous allons nous concentrer sur les choses qui lui sont agréables, elle ne seront peut-être pas si rare finalement.
En tête de liste, il serait bien inconcevable de ne pas inscrire la musique. En effet, la musique est viscéral pour l’existence du jeune agent, et elle ne peut, tout simplement pas s’en passer. Comme nombre de personne, elle apprécie ses moments de tête-à-tête avec sa radio mais, dans tout les cas, elle passe tout son temps libre avec son Ipod dans la poche, les oreillettes dans les oreilles, de préférence. Ceci dit, avec son travail, cela s’avère un peu compliqué à concilier. Soit, Madi’ à la solution dans son salon. Il se trouve que depuis son plus jeune âge, elle voue une véritable fascination aux musiciens, c’est pourquoi elle avait décidé de suivre une formation classique, le piano étant son instrument de prédilection. Après des années et des années de pratique, on peut dire qu’elle se débrouille parfaitement. Ainsi, dès qu’elle en a le temps, elle s’installe dans le calme de son living et joue des heures durant. C’est également une grande littéraire dans l’âme. Elle affectionne particulièrement les œuvres étrangères. Ensuite, il y le sport, non moins important à ses yeux. Elle ne supporte pas de n’être en action. Elle a sans arrêt besoin de se dépenser, de se vider la tête, et quoi de mieux que 10 petits kilomètres de course pour bien commencer la journée après tout. Après la mort de son père, n’ayant plus de contact du tout avec sa famille, elle avait trouvé du réconfort dans ses séances d’entrainement, et dans ses cours bien entendu. Elle apprécie le calme et le silence bien qu’elle n’ait pas souvent l’occasion de se retrouver seule en fait, mais elle apprécie d’autant plus ces rares moments où sa seule préoccupation est de savoir si elle sortira ou non de chez elle. Et pourtant, quand il s’agit des hommes, il en va autrement. Dragueuse comme pas permis, elle aime séduire et elle doit avouer apprécier à sa juste valeur la présence d’un homme chez elle. Du moins, temporairement.

Bon passons maintenant rapidement sur les choses qu’elle supporte le moins. Le palmarès revient aux puritains de l’Amérique profonde. Elle ne supporte pas le moins du monde les gens qui se permettent de porter un jugement sur un inconnu, comme si ils avaient la science infuse ou quelque chose dans ce goût là. Comme si leurs paroles étaient plus censées puisque totalement sobre. Le fait est que pour Maddison, on est jamais plus lucide qu’après quelques verres de double-whisky alors forcément. Elle ne rentre pas vraiment dans les normes. Fille de WASPoïdes jusqu’aux bout des ongles, jolie fille, brillante, mais ayant un penchant confirmé pour l’alcool dès lors que quelque chose tourne aux vinaigre, la cigarette collée au bec, alors, obligatoirement, il y a toujours quelqu’un pour dire quelque chose de relativement idiot et complètement déplacé. Puis vient en suite les magazines féminins qui, d’après, dénature complètement la fonction de la femme pour la reléguer au point de jolie poupée aux gros seins, accessoirement avec un QI au-dessus de 50, très peu pour elle, vous l’aurez compris. Et pourtant, oh Dieu paradoxalement, les hommes machos l’attirent comme des aimants. Troublant. Et pour conclure sur une note non négligeable, il va de soit qu’elle ne porte pas dans son cœur les dangereux psychopathes dont la préoccupation première est de violer, évidée, dépecer ou décapiter ses congénères. Elle n’est pas non plus devenue agent du FBI pour faire joli sur la plaque.

III - MADI' & LES AUTRES

DEscriptION PHYSIQUE

Physiquement parlant, la jeune femme est beaucoup plus simple à décrire. Tout du moins moins complexe à comprendre. Il faut d’abord savoir que Madi’ a toujours été plus ou moins privilégier. Étant jeune, pendant toute son adolescence, la demoiselle ne se nourrissait qu’à base de matières grasses. Pas bien compliqué, fast-food quand elle était au lycée, et n’étant pas une grande cuisinière, quand elle rentrait le soir c’était une pizza qu’elle commandait pour la petite famille. Les légumes? On connait pas. Autant dire qu’avec cinq ans de ce régime, n’importe qui aurait pris du poids, mais pas Madi’. C’est tout de même assez agaçant de savoir que quelqu’un peut manger autant et aussi mal sans jamais prendre un gramme. Son père la décrivait comme étant quelqu’un de nerveux, toujours en air et en chemin, il prétendait que c’était son anxiété qui contribuait au fait que rien ne lui profite. Mais finalement, il ne faut tout de même oublier qu’elle était déjà accro au sport à cette époque, peut-être un peu moins que maintenant, mais quand même bien au-dessus de la moyenne des autres élèves. Bref, elle a donc toujours pu conserver cette silhouette svelte, avec des cuisses toniques - en aucun cas elle n’accepterait qu’elles "bloblotent" – un fessier rebondi et ferme, et un ventre plat et joliment musclé. Autant qu’une femme puisse être musclée tout en restant féminine. Cependant, avec l’âge, et grand bien lui fasse, elle a développé quelques douces rondeurs purement féminine qu’elle trouve tout simplement adéquate. Elle ne voudrait pas ressembler à une planche à pain non plus. Ainsi, elle a vue apparaître des petites hanches bien mignonnes, deux petites fossettes au creux de ses reins et une poitrine tout à fait rebondie sans tomber dans l’opulence vulgaire. Du haut de son mètre 70, elle porte quand même le plus souvent des talons, lorsqu’elle est en civile, histoire d’allonger ses jambes qui sont déjà interminables. Ceci étant dit, elle ne fait pas vraiment attention à sa ligne. Certes, elle fait du sport mais c’est plus son son épanouissement personnel, concernant son attitude envers la nourriture, elle est un peu instable. Elle mange en coup de vent, ou ne mange pas du tout, cela doit bien faire un an qu’elle n’a pas eut de repas dit de normal. Certes, elle ne se laisserait pas aller à prendre et prendre encore du poids mais elle n’est pas du genre à se peser quinze fois par semaine et à devenir herbivore pour ne pas grossir. On lui dit relativement souvent qu’elle a un joli minois, elle sait qu’elle plait et en profite. Son visage est fin, tout comme ses traits. Petit nez légèrement retroussé pour lui donner un air de petite fille, des lèvres entretenues, constamment douces et discrètement rosées bien qu’elle passât la journée entière à se mordiller la lèvre inférieure, une bouche pulpeuse aux contours bien dessiner naturellement. Ses pommettes saillantes sont toujours coloré d’un voile de rose, bien qu’elle ne fasse rien pour cela, et bien sur, elle s’en plaint, prétendant que cela lui donne l’air d’une adolescente timide. Mais ses yeux ont vite fait de rattraper le tir: surmontés de deux sourcils bruns parfaitement courbés et épilés, ils arborent une couleur grise plus clair que clair, qui, dépendant du temps, peut parfois virer au bleu. Toujours légèrement cernés de noir, ils donnent le ton. Soit elle peut arborer un visage souriant qui appelle à la discussion, soit une face impassible, les yeux légèrement plissés et c’est à ce moment là que la plupart des gens décident d’aller voir ailleurs ce qui s’y passe. Ses cheveux naturellement blonds vénitiens, tantôt châtains, tantôt bruns, entourent son visage dans une cascade légèrement ondulée. Une mèche lisse vient souvent se poser sur le devant de son visage.

VIE QUOTIDIENNE A JERICHO

Il y a à peine trois mois que la jeune femme à poser ses valises à Jericho. Quelques semaines auparavant, elle se trouvait encore à Quantico dans le but de devenir agent à part entière. Et le gouvernement eut la bonne idée de l’envoyer sur le terrain auprès d’un brillant agent pour terminer sa formation. Après quoi, elle devrait normalement pouvoir faire cavalier seul, puisque c’est ce à quoi elle aspire, et tout ceux qui doivent le savoir le savent. Dans un premier temps, elle était réticente à travailler avec David, d’abord parce qu’il était réputé pour suivre le protocole à la lettre alors qu’elle, il fallait bien l’avouer, se qualifiait plus de téméraire qu’autre chose. Elle sait ce qu’elle veut, à partir de là, elle fera le nécessaire et si pour cela il faut violer quelques minuscules lois rédigées pour enquiquiner son monde, elle le fera. Deuxièmement parce que, après avoir reçut le rapport complet de l’affaire sur laquelle elle était affectée, elle était sure et certaine qu’elle ne s’en débarrasserait pas en trois semaines, et cela avait le don de l’irriter. Et oui, la liberté n’est pas vraiment pour tout de suite on dirait. Depuis qu’elle a posé le pied dans cette ville, elle se démène en quête du moindre petit indice, du moindre petit cafouillages dans le récit des suspects, En dépit du peu de temps d’observation, elle s’est déjà fait un avis sur pas mal de personnes. Particulièrement perspicace, elle ne manque pas de relever les détails, cependant, il manque souvent la preuve pour étayer une hypothèse qu’elle sait vraie. Ce qui devient légèrement frustrant avec le temps. Enfin... Finalement, après des débuts difficiles et des piques en veux-tu en voilà, elle semble bien plus disposée à apprendre de son mentor. Leur relation semble un peu moins houleuse et pourtant, ils semblent tout les deux y trouver leur compte.

IV - PORTRAIT CHINOIS, si tu étais ...

UN ANIMAL ?

UN OBJET ?

UN LIVRE ?

UN FILM ?

UNE ODEUR ?

UN SENTIMENT ?

UNE CHANSON ?

UN PAYS ?

UN ÉLÉMENT ?

V - TOI, DERRIÈRE L'ÉCRAN

PRENOM :

AGE :

NIVEAU DE RPG

( /10 )

OU AS TU CONNU LE RPG ?

AVATAR :

POSTE VACANT ?

CODE

( il y en a 2 )

VALiDE

PRESENTATION VALIDEE =)

B

T

RP

=D